Tout commence dans la petite patrie intérieure

Vocabulaire du vagabond : la route aux coquelicots

orne-perche-coquelicots-route.JPGLa grande bande grise liserée de pointillés blancs s'élance avec endurance jusqu'à effleurer la ligne d'horizon. Rien ne l'arrête, pas même le ciel qui réussit seulement à stopper son élan. Le bitume cisaille, taille et découpe la toile verte fécondée par la nature, elle partage le paysage en deux camps durablement séparés. Deux territoires amis que la nature investit d'une armée aux parures rouges et à l'allure insolente. Régulièrement installés le long du fleuve à l'aura pétrolifère, les globules rouges des bords de route incarnent fièrement le dernier panache de la nature qui saigne. De chaque côté de la plaie creusée par les hommes, le bataillon des coquelicots salue les patauds de tout genre. Une bourrasque de vent emporte un pétale rouge. Il s'envole et murmure en lui-même avant de retomber : "Vue d'en haut on dirait que la terre a cicatrisé."

Accompagnement musical tiré du Jukebox : "On ne changera pas le monde maman"

Série de l'été "Vocabulaire du vagabond" - A suivre...

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M
Bonjour Victor ! contente d'avoir eu de tes nouvelles par Antoine du Rocher Ste Musse !Bonne continuation !!!
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V
<br /> <br /> oui Marie-Pierre la vie avance! Merci de me faire signe cela me touche. J'espère pouvoir vous rendre des petites visites pendant l'année dans le cadre de mon job ;)<br /> <br /> <br /> <br />
P
Les coquelicots s'immiscent partout, même dans ma grande ville, même dans ma rue, dans un insterstice de la chaussée et c'est comme des pétales de joie dans le gris de la vie.
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V
<br /> <br /> Oui c'est très bien dit. Et la joie teintée de rouge cela me plaît car c'est une joie abreuvée par un flux de sang!<br /> <br /> <br /> <br />