Tout commence dans la petite patrie intérieure

[Poème] l'allumette

Entre les doigts elle danse la paille des fumeurs,

La silhouette élancée, le nez rouge qui pointe

Elle attend l'étincelle comme un homme le bonheur

Insouciante il est vrai de la fin toute jointe

 

A cette flamme jaune consumant la matière.

C'est son destin pourtant de noircir en chemin

Et de laisser passer cet éclat de lumière

Ce vent, souffle de feu, qui traverse et s'éteint.

 

De sa tête amputée, de son corps consumé,

Elle offre à ses voisins

Aux narines bien-aimées,

Le parfum de la flamme qui salue son marin.

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