Tout commence dans la petite patrie intérieure
Hier midi, assis seul à ma table devant mon "steack-frites", j'adresse un "bon appétit" naturel à mon voisin de gauche. A la fin du repas, le jeune cadre d'une trentaine d'années m'interpèle et souligne qu'il a été touché par mon geste. "Cela ne se dit pas beaucoup en France..." me précise-t-il en souriant.
Jim a voyagé dans de nombreux pays et reste profondément marqué par la pudeur existentielle des français de la rue qui ne prennent pas les moyens d'établir le contact avec l'étranger d'un instant. Chacun reste dans sa bulle.
J'y vois l'impact prégnant d'une logique socialiste distillée depuis 30 années. "La générosité et l'élan solidaire" c'est bon pour l'Etat. C'est son boulot, et en plus il le fait mal, toujours mal... Le citoyen de base baigné dans l'idéologie de l'Etat providentiel a une succession de droits à conquérir, il doit s'occuper de ses propres problèmes. En fait, cette société advenue en France avec l'ère Mitterrand contredit les principes même qu'elle promeut. Une schizophrénie de plus me direz-vous. Mais c'est toute la spécialité du socialisme français qui pousse ses adeptes à chérir tranquillement les causes des conséquences qu'ils abhorrent.
Il y a quelques années, un jeune couple français partait en voyage de noces de Paris à Jérusalem à pieds et sans argent ! Mathilde et Edouard Cortès ont décidé d'entammer leur vie à deux dans le plus grand dépouillement. Une quête de l'essentiel et de la rencontre dans une époque minée par l'esprit de consommation et l'affaissement de tout référentiel métaphysique.
Le 25 novembre 2008, Mathilde était interviewée sur France 3 Bourgogne.
Leur livre : "Un chemin de promesses"